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Partie 2

Comment vivent-ils leur différence ?

Nous avons eu l'occasion d'interroger plusieurs personnes pour réaliser ces témoignages. Nous avons essayé de choisir des homosexuels et des transsexuels d'âge différents pour avoir une plus large impression de ce que peuvent vivre ces personnes.

Jeune homosexuelle de 17 ans :

«J'avais quelques doutes quand à ma sexualité au collège et cette dernière s'est confirmée en seconde. Je l'ai directement acceptée. Je pense devoir me cacher auprès de certaines personnes car la sexualité relève du domaine du privé et je n'ai pas forcément envie de la déballer à tous. Mes amis ont acceptés ma sexualité tout naturellement mais pour ma famille, c'est une autre histoire. En effet, pour l'instant, je ne l'ai annoncé qu'à ma mère qui persiste à croire que ce n'est qu'une phase, que ça va me passer. Clamer haut et fort son homosexualité n'est pas une nécessité pour moi mais certaines personnes en ont besoin pour s'assumer. « Pour vivre heureux, vivons cachés », cela dépend des personnes encore une fois. Personnellement je fais un peu des deux. Je ne pense pas me marier, mais ce n'est pas parce que j'aime les femmes, je n'en ressent simplement pas le besoin. Pour l'instant je ne pense pas fonder une famille mais je verrais bien avec le temps. Peut-être que j'adopterai, je fais confiance au destin. Pour moi le mariage pour tous est indispensable car les homosexuels doivent avoir les mêmes droits que les hétérosexuels. Enfin, ce qui différencie les homosexuels de notre société est pour moi quelque chose de positif car ils ont une vision différente du monde et permettent à certains d'avoir une plus grande ouverture d'esprit. Cela crée enfin une plus grande diversité dans la population et favorise la tolérance et l'acceptation de soi.»

Témoignage d'un père de famille qui après son divorce a rencontré un autre homme

« Mon expérience personnelle du fait de mon hétérosexualité supposée durant dix-neuf ans m'a permis de dépasser la gène que je pouvais avoir d'avouer mon homosexualité. En effet, dès les premiers moments de mon homosexualité (après ma séparation avec mon épouse) j'ai du en parler à mes collègues de travail. Je leur déclarais sur le ton de la plaisanterie que j'avais du troquer les sites adopteunmec.com ou Meetic pour Hornet et Ginder afin de faire des rencontres car incapable de retourner avec une femme après mon échec.

Pour ma famille cela à été un peu différent voire plus facile car en connaissance de cause; avant d'être marié, à l'âge de vingt ans, j'ai partagé ma vie pendant quatre ans avec un garçon. Ma famille était au courant et une de mes sœurs a gardé contact avec cet ami. C'est pourquoi il m'a été facile d'aborder ma particularité au près de mon entourage. De fait, ma belle-sœur m'a laissé entendre que je referais ma vie avec une femme ou un homme lorsque je lui ai annoncé mon divorce.

Estimant avoir assez souffert de mon passé (homosexuel et hétérosexuel) je n'avais plus à me culpabiliser de quoi que ce soit sur le sujet du choix de mon orientation. Laissant place à la question que beaucoup de gens préfèrent de pas aborder.

Je pense sincèrement que la communauté gay ne s'affiche pas suffisamment, que l'on est dans un déni permanent et qu'il est scandaleux de devoir enlever des affiches sous prétexte que deux hommes s'embrassent. Car la nature a ses exceptions et que les homosexuels face à cette particularité d'être attiré par des personnes du même sexe est suffisamment difficile à vivre sans que d'autres en rajoutent alors qu'ils devraient les aider à surmonter cette gène. Nul ne devrait en souffrir mais plutôt admirer l'amour entre les êtres peu importe le couple.

Aussi, le mot homophobie devrait être retiré du dictionnaire parce que ce mot à lui seul entretient la haine. A ce titre il ne devrait pas définir une maladie par la peur mais bien un délit condamnable puisqu'il peut mener au suicide pour ceux de la communauté homosexuelle ou à la brutalité pour ceux qui n'acceptent pas les particularités de la nature. Homophobe, avoir peur des homosexuels est un non-sens, les sujets ont plutôt peur de leurs propres pulsions qui coule dans leurs veines. Il est avéré que les personnes les plus brutales envers les homosexuels sont aussi les plus excitées à la vue d'un film X gay.

Il est clair à mon avis que le fait de ne pas afficher dans notre société cette particularité d'une partie de la population est hypocrite et entretient la division et l'obscurantisme... »

Eliott, 16 ans est né dans un corps de fille

«J'ai toujours ressenti un mal-être, le fait d'être mal dans mon corps depuis toujours mais il s'est d'autant plus manifesté il y a 2 ans. Pour l'instant je ne prends aucun traitement mais j'envisage d'en prendre. Ma famille proche (seulement mes parents et ma sœur) est au courant et me respecte tel que je suis. Cependant, le changement de pronom et prénom ne s'effectuent pas toujours voire jamais. Mes amis sont toujours là, me soutiennent et font très attention.

En restant dans le corps dans lequel je suis né je pourrais vivre mais ce serait pénible car on ne m'identifierai pas au genre auquel je souhaite correspondre. C'est pour ça que je veux changer. C'est comme être enfermé dans le mauvais corps on a beau le dire mais personne ne prend en compte ce que vous êtes au fond de vous, ils ne misent que sur l'apparence.

Je pense que les trans ne sont pas assez représentés. On n'en entend plus parler, il n'y a pas d'association qui les représentent. C'est gênant pour la communauté, elle a besoin d'écoute, de solution pour remédier à ce trouble de l'identité.»

Thomas, 14 ans est né dans un corps de fille

«Je sens que quelque chose cloche depuis mon enfance mais je ne l'ai remarqué que depuis un an environ. Au début c'était quelque chose de perturbant mais à force je m'y suis habitué. Pour l'instant je n'ai pas encore pris d'hormones ni effectué d'opérations. Ma famille musulmane l'a assez mal pris et ils refusent de m'aider dans ma démarche, je vais donc devoir attendre la majorité pour pouvoir vraiment changer de sexe. Mes amis eux l'ont bien pris et m'ont tout naturellement accepté. Quand j'aurai l'occasion de physiquement changer de sexe je le ferai directement, vivre dans un corps de femme c'est beaucoup trop d'inconvénients pour moi. Bien que je me sente de plus en plus moi-même, je trouve que de manière générale les transsexuels ne sont pas assez représentés. Par exemple nous voyons énormément d'homosexuels dans les films et séries alors que les transsexuels en sont largement absents...»

Bien-sûr, les personnes que nous avons interrogées sont des personnes qui n'ont pas de problème avec leur sexualité et qui l'assument pleinement. Il aurait été fort compliqué de trouver quelqu'un qui n'assume pas du tout sa sexualité... Cependant nous voyons des divergences au niveau des familles, certaines l'acceptent alors que d'autre pas du tout. Les témoignages transcrivent tous néanmoins une certaine lassitude, toujours devoir se battre pour avoir des droits que nous pouvons tout simplement considérer de droits humains.

Que pensent les jeunes ruthénois de l'homosexualité ?

Munies de deux photos représentant des couples gays et lesbiens en train de s'embrasser nous sommes allées à la rencontre d'une soixantaine de personne dans le lycée et dans les rues de Rodez, la plupart des personnes interrogées ont entre 15 et 25 ans.


Les résultats obtenus se trouvent avec les images en fin de page.

Au regard de ces résultats nous pouvons conclure que l'homosexualité est quelque chose d'accepté même dans une petite ville telle que Rodez. Mais nous avons bien conscience que le panel interrogé reste jeune et peu nombreux.

La question de l'acceptation

Pour se faire accepter tel que l'on est, faut-il d'abord s'accepter soi-même. Plus difficile à dire qu'à faire pour certains. Si la famille, les associations ou les réseaux-sociaux peuvent apporter une aide, ils peuvent aussi être source de désespoir, de rejet et d'homophobie et donc de mal-être chez les individus. Certains renieront leur attirance ou leur identité sexuelle, d'autres se sentiront mal dans leur peau alors qu'une partie commettra le pire en tentant ou en se donnant la mort. Si notre société a évolué sur la question de l'homosexualité, est-elle tout à fait prête à accepter les LGBTQ+ sans conditions ? La réponse est malheureusement non. Si nous mettons tout en œuvre pour venir en aide aux plus souffrants, les agressions verbales, physiques, le rejet et l'exclusion sont toujours présents. Alors que des lois visant à remonter les LGBTQ+ dans l'estime nationale voient le jour, les français restent mitigés sur le sujet.

Afin de venir en aide aux personnes mal dans leur peau, de nombreux Youtubeurs créent des chaînes afin d'informer les jeunes sur des sujets variés traitant de sexualité.

"Parlons peu, Parlons cul" est une chaîne de vidéastes en ligne sur YouTube. Cette chaîne s’est spécialisée dans la mise en scène de plusieurs types de sexualités, à but éducatif. Ces deux femmes sont assez modérées dans leur propos, car une politique YouTube interdit toutes diffusions explicites de vidéos mettant en scène de la nudité, des scènes sexuelles. Juliette Tresanini et Maud Bettina Marie, les deux présentatrices de cette émission, veulent lever le rideau honteux de la sexualité sur YouTube, avec de l’humour tout en restant sérieuses dans leurs propos. Voici quelques sujets de leurs vidéos mises en ligne : « L’orientation sexuelle », « L’infidélité », « Les sites de rencontre », « L’endométriose », « Sidaction »,...

Récemment, ces vidéastes ont sorti un livre compilant leurs épisodes sur la sexualité, ainsi que quelques conseils. Leur chaîne YouTube compte à leur effectif plus de 300 000 abonnés. Plusieurs vidéos de leurs chaînes ont même atteint le million de vues.

Certaines campagnes publicitaires sont utilisées afin de faire passer des messages sur l'homosexualité. Ces campagnes font parfois scandale car elles sont imposées aux yeux de tous et utilisent des images choc.

Oliviero Toscani, alias Benetton, est un photographe italien mondialement connu pour ces créations artistiques d’affiche qui ont choqué le monde. Une de ses affiches « choc » a même reçu un prix aux Lions de Cannes et dans plusieurs autres concours de création en 2012. Il s’agit de l'offensive Unhate, montrant des dirigeants politiques et religieux qui s'embrassent. Cette opération provocante visait à faire passer un message politique fort de tolérance afin de rapprocher les populations à travers les religions et les différentes pensées politiques.

Qu'est-ce que le Festival Lions de Cannes ?

Le festival international de la créativité Lions de Cannes a lieu chaque année à Cannes, en France. Il compte parmi les plus prestigieuses manifestations du secteur de la publicité. Ce festival permet à ses participants d’envoyer à un jury des bandes annonces, des affiches (comme Benetton), des solutions commerciales, des vidéos, etc… Ce festival récompense les plus créatives par des prix comme « La Palme D’Or ».

Oliviero Toscani : Alias « Benetton » :

Oliviero Toscani, né le 28 février 1942 à Milan (74 ans), est un photographe italien.

Ce photographe déclenche en 2005 une nouvelle polémique par le biais d'une campagne publicitaire, pour le compte de la marque de vêtements masculins Ra-Re. Les photographies représentent des homosexuels et ont suscité d'importantes réactions en Italie et des prises de position quant aux droits de la communauté.

La plupart des campagnes de Benetton avaient pour but de donner un nouveau regard sur notre société actuelle, et ne concernaient que la marque de vêtements. Elles étaient le plus souvent composées d'une photographie choquante seulement accompagnée du logo de Benetton, sans commentaire ni autre légende.

En 2011, l’ouverture d’un nouveau magasin IKEA en Sicile est annoncée par une campagne d’affichage réalisée par Benetton, montrant deux hommes qui se tiennent par la main. Au-dessus de cette image, on peut lire: Siamo aperti a tutte le famiglie, ou en français : « Nous sommes ouverts à toutes les familles ». Ces dernières années, des publicitaires, y compris italiens, ont osé proposer des campagnes publicitaires affichant des couples formés par des personnes de même sexe au détriment des mœurs italiennes. Cependant, IKEA nous semble s’être montrée davantage audacieuse car elle a associé à l’image des homosexuels le terme « famille ».

Le choix publicitaire d’IKEA renvoi alors à une des idées auxquelles (une partie de) l’Italie n’est pas encore prête. Cette action marketing marque les esprits bien au delà du territoire Italien.

Oliviero lutte contre le sida et prône les relations protégées. Alors que le sida touche de plus en plus d’homosexuels, Benetton choisit d’agir avec un complice : Act Up, une association luttant contre le sida. L'élément le plus choquant de cette campagne est un préservatif géant rose enfilé sur la Concorde à Paris, qui fait tâche dans la capitale française. Ce partenariat avec Benetton a permis à Act Up de faire parler de lui mondialement, pour que sa lutte dans la cause soit entendue.

*

Comme nous l'avons vu dans les témoignages ou le sondage, beaucoup de personnes acceptent totalement l'homosexualité mais nous avons eu l'occasion dans nos familles d'interroger une personne tout à fait hostile aux homosexuels et aux droits qui leur sont donnés.

"Pour moi, le mariage gay ne devrait même pas être envisagé, au risque de passer pour un conservateur, je considère les homosexuels comme des malades mentaux. En plus d'être différents, les accepter pourrait mener à diverses discriminations envers les hétérosexuels. Je pense que les bisexuels sont des nymphomanes et que les transsexuels ne devraient même pas exister, nous devrions les gazer. Pour ce qui est des asexuels, ce sont seulement des personnes qui ont vécus de mauvaises expériences sexuelles."


Venons en aux transsexuels, si nous avons beaucoup traité des homosexuels dans la partie un avec l'évolution de la législation qui va de paire avec l'évolution des mentalités ; la question des transsexuels reste quelque chose de plus subtil. Les transsexuels ont connu un début d'acceptation dans les années 1900 grâce au cinéma, à la musique et aux arts en général. Néanmoins, les quelques stars représentant cette identité ne sont pas des mieux accueillis et les scandales se créent autour de grande figures.

Prenons l'exemple d'April Ashley. Cette femme est considérée comme étant la première britannique ayant subit une opération de transition, en 1960. Elle reste dans le secret pendant des années et mène paisiblement une carrière d'actrice et de modèle jusqu'à ce qu'un magazine dévoile son "secret". Le scandale l'empêche pendant un temps d'exercer mais April voit en ce scandale un coup de projecteur éclairant la question de la transsexualité. April Ashley avouera d'ailleurs que la muse de Dali : Amanda Lear était née homme. Amanda Lear sera plus tard décorée de l'insigne de l'Empire Britannique par la reine en 2012 pour son combat contre la transphobie et l'homophobie.

Finalement, dans les années 1970 c'est dans la musique glam et punk que se réfugient ceux considérés comme différents. Cette époque là marque l'arrivée d'artistes androgynes : David Bowie, Lou Reed...Dans son album Transformer, Reed aborde le sujet de la transsexualité. Ainsi, moultes homosexuels et transsexuels se retrouvent dans la musique punk, peut-être l'une des meilleures manières qu'ils trouvent pour s'exprimer et se défouler.

Plus récemment, dans les années 2000 l'apparition d'un cinéma transgenre à fait évoluer de nombreuses choses en traitant des faits réels, bien souvent ce sont des films militants. Par exemple, le film Boys Don't Cry de Kimberly Peirce raconte le triste destin d'un transsexuel ayant réellement existé.

La France est tout de même le premier pays au monde, en 2010 à supprimer la transsexualité de la liste des maladies mentales.

Bien que les transsexuels soient de plus en plus acceptés grâce aux arts, le sujet reste tabou dans un grand nombre de pays. De plus, il ne faut pas oublier qu'ils restent les victimes de violences considérables. Entre 2008 et 2014, le Trans Murder Monitoring a recensé 1731 meurtres de transsexuels à travers le monde.

La souffrance des enfants transsexuels

En France, il y aurait environ 132 000 enfants transsexuels (1,5 million en Europe). La majeure partie de ces enfants reste « invisible » parce que les parents ne le reconnaissent pas ou ne l'acceptent pas et ne veulent pas emmener leurs enfants chez des spécialistes.

Cependant de plus en plus de spécialistes voient arriver des parents avec des enfants ressentant un décalage entre ce qu'ils sentent être et leur sexe de naissance.

On peut « repérer » les transsexuels par certains moyens (loin d'être infaillibles). Les garçons utilisent parfois les vêtements de leur mère ou sœur et en général ces enfants là veulent être appelés par un prénom différent.

Les enfants transsexuels peuvent « se révéler » à n'importe quel âge. Souvent, ces enfants ne sont pas écoutés et leurs souffrances déniées ne faisant qu'accroître leur mal-être et entraînent parfois des conséquences dramatiques. La famille peut aussi être une cause de la souffrance psychologique de ces enfants : rejet et refus d'effectuer la transition. Il arrive aussi que certains parents soient trop pressés et accélèrent la transition entraînant aussi des risques.

A l'adolescence, les souffrances deviennent plus aiguës : puberté, corps qui change. C'est aussi à cette période là que les moqueries sont les plus blessantes.

Les écoles en Europe se montrent démunies ou intolérantes : « Lorsque les écoles essaient de forcer les jeunes filles transsexuelles à aller dans les toilettes des garçons, elles les exposent à des violences sexuelles. » Erik Schneider.

Les professeurs considèrent souvent que c'est une question d'adulte et nient l'existence de ces enfants. Parfois, le harcèlement à l'école vient aussi des professeurs. Les parents ont la possibilité de bloquer la puberté de leur enfants pour qu'ils aient le choix plus tard de changer ou non de sexe.

Comment éviter le suicide chez les LGBTQ+ ?

"L'homosexualité n'aurait jamais dû être considérée comme une maladie, la considérer comme telle c'était stigmatiser les homosexuels. Ce diagnostic a renforcé l'homophobie. L'homophobie peut être sociale, familiale ou intériorisée par les homosexuels ce qui les amène à se rejeter eux-mêmes et peut conduire à la dépression de soi voire à des tentatives de suicide." Explique le docteur Briki

Si beaucoup d'homosexuels s'acceptent tels qui sont et vivent une vie sans encombre, d'autres se cachent et vivent très mal leur sexualité.

De nos jour, la communauté des jeunes LGBTQ+ est en France quatre fois plus touchée par le suicide que les jeunes hétérosexuels.

Dans la population masculine le risque de suicide est cinq fois plus important. De 2000 à 2005 les chiffres sont en hausse. Plusieurs raisons expliquent ce taux de suicide : le rejet parental ou sociétal qui créent un mal être profond, les individus peuvent en venir à se dégoûter eux-mêmes. De plus, la majorité des homosexuels découvrent leur attirance en pleine adolescence, période déjà assez compliquée.

On l'oublie peut-être mais les transsexuels sont souvent les plus fragiles. Entre 16 et 26 ans, 67% d'entre eux avouent avoir déjà pensé au suicide et 34% confessent avoir déjà fait une ou plusieurs tentatives de suicide.

Bien qu'une loi en France punisse l'homophobie les discriminations contre les personnes LGBTQ+ sont loin de s'atténuer, au contraire. En 2013, les témoignages reçus par "SOS homophobie" (une association ayant pour but d'aider les jeunes homosexuels) traduisaient une augmentation d'actes et de paroles homophobes. L'association avait reçu plus de 3500 récits à caractère homophobe, 75% de plus qu'en 2012. Sur les réseaux sociaux, les hastags tels que #LesGaysDoiventDisparaitreCar... avaient triplé depuis 2012...

Pour éviter que le taux de suicide continue d'augmenter chez les LGBTQ+, de nombreuses associations d'aide ont vu le jour. Elles ont souvent des lignes téléphoniques, des correspondance par mail et vont même jusqu'à vous proposer des rendez-vous pour pouvoir discuter de votre mal-être. Le but de ces associations est de diminuer les discriminations bien-sûr mais elles ont aussi vu le jour afin de mettre en avant la "communauté" sexuelle, pour qu'elle soit plus représentée et écoutée de manière générale dans notre société.

Nous pouvons citer ici les associations SOS Homophobie, Ligne azur ou Contact qui agissent au niveau national ou All Out qui elle agit à l'internationale et est présente dans un grand nombre de pays. L'association All Out, plus que pour le bien-être de tout un chacun, agit pour la légalisation et la dépénalisation de l'homosexualité dans le monde entier. Elle aide ainsi des couples ou des particuliers à quitter leurs pays ou à sortir de prison lorsque cela devient trop dangereux pour eux grâce aux dons de personnes venant de toute la planète.

Plus proche, il existe l'association alertes qui agit dans tout l'Aveyron. Parce que l'homophobie est loin d'être éradiquée, d'après leur propres mots, cette association présente un soutient, une écoute, sensibilise et prévient la santé des LGBTQ+ en Aveyron.

"Nous militons pour l'égalité des droits, le respect de la différence. Nous combattons l'ignorance, la peur, les préjugés qui sont à l'origine du rejet et de l'homophobie."


De manière plus générale, il existe de nombreux sites internet ou groupes sur les réseaux sociaux regroupant de nombreux homosexuels et transsexuels. Ainsi ils peuvent discuter entre eux, échanger des conseils ou parler de leurs expériences. Ceux qui parlent de leurs expériences ce sont aussi les youtubeurs ouvertement gays qui donnent des conseils via YouTube. Généralement, ce sont de jeunes personnes très accessibles qui répondent à toutes les questions posées par leurs fans qui ont l'habitude de les suivre sur les réseaux sociaux.

La politique : Aide ou répressive ?

Notamment grâce à l'aide de différentes associations, la politique s'est assouplie en France et depuis 2013, les homosexuels ont le droit de se marier et d'adopter des enfants.

Néanmoins ces politiques de droite autour du monde appliquent des mesures pour faire face à ce qu'ils peuvent surnommer « la décadence », « le fléau ». Comme si les guerres n'étaient pas un problème suffisant, ils se rajoutent le mariage pour tous. Nous pouvons intégrer le sujet sensible du moment : Trump. Ce nouveau président des Etats-Unis, au programme conservateur et s'apparentant au modèle de gouvernement d'Hitler, affaibli les droits des LGBTQ+ et annonce que les agences d'adoption auront désormais le droit de refuser un couple homosexuel voulant adopter un enfant. La peur s'installe en France et la jeunesse ouverte d'esprit s'inquiète du passage de Marine Lepen aux présidentielle cette année. La tête du FN soutient ouvertement la Manif' pour tous et affirme lors d'une interview que si elle venait à être présidente, elle n'hésiterai pas une seule seconde à supprimer le mariage pour tous.

La population va même jusqu'à manifester dans l'espoir d'interdire à nouveau le mariage pour tous. Ils se font appeler peut-être avec un brin d'ironie sadique : « la manif pour tous ». Ces partisans d'un monde sans gays proposent des réformes radicales :

-Suppression du mariage pour tous ;

-Clôture du débat sur la PMA (Procréation Médicalement Assistée) ;

-Interdiction d'adoption d'un enfant par un couple homosexuel.

Pour ces manifestants, un couple homosexuel ne peut pas s'occuper correctement d'un enfant et ne lui fourni pas une bonne éducation. Une question se pose, un enfant est-il plus heureux au sein d'une famille qui éclate avec des parents hétérosexuels séparés ou dans un couple homosexuel qui répond à ses besoins, le couvrant d'amour ?

Bien qu'en France la politique et la législation soient plutôt en faveur des droits LGBTQ+, ce n'est pas le cas dans le monde entier. Nous pouvons nous demander comment cette communauté vit sa différence à l'internationale.

Un couple gay, première image utilisée pour le sondage

Un couple lesbien, seconde image utilisée pour le sondage

Résultats obtenus lors du sondage

Bannière du groupe "Parlons peu, parlons cul !"

L'une des affiches de Benetton représentant l'ex président américain Barak Obama et un dirigeant chinois Hu Jintao

Publicité de Benetton réalisée pour la marque Ikea

Place de la concorde à Paris "décorée" par Benetton

Portrait d'April Ashley

Une petite fille qui veut devenir un garçon, extrait du film Tomboy

Logo de l'association

Exemple d'action menée en Irak par l'association All Out

LuckyTwo sur YouTube

L'une des affiches de la Manif' pour tous

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